Le 16 septembre, la station de Mt Lyford est fermée pour manque de neige. Plutôt que d’attendre d’improbables chutes de flocons, nous décidons de repartir faire du tourisme avant de prendre le bac pour l’île du Nord, dans 2 jours. Nous longeons donc la côte Nord-Est jusqu’à Havelock. Au passage, nous sommes attirés par une colonie de phoques affalés sur une plage bordée d’eau turquoise.
Le lendemain, nous poursuivons notre périple jusqu’au Parc National d’Abel Tasman. Les plages de sables noir succèdent celles de sable doré, à moins que ça ne soit l’inverse… La mer hésite entre une robe turquoise ou vert jade. Quant à la végétation subtropicale luxuriante, elle est « chapeautée » par des fougères géantes qui étalent leurs branches comme des parasols.
Le 18 septembre, jour de la traversée, nous accélérons la cadence pour arriver à l’heure à Picton. C’est de ce petit port de pêche que partent les ferrys pour Wellington, sur l’île du Nord. La route d’accès – la Queen Charlotte Drive – est une sorte de corniche donnant sur des criques aux eaux cristallines, habitées par quelques bateaux. De-ci delà, un ponton privé dessert une propriété cachée dans un écrin de végétation sauvage. La quiétude des lieux est aussi surprenante que leur beauté. Encore un coin de paradis sur Terre !
En milieu de journée, nous embarquons avec le camping-car dans le ferry. Picton est situé au fond d’un immense fjord, appelé « Marlborough Sounds ». La traversée prend 2h30, mais la première heure de navigation a lieu entre les pans de montagnes recouverts de sapins. Le contraste entre l’eau claire et le vert foncé des arbres est saisissant ! Celui-ci est encore plus fort lorsque nous débarquons à Wellington – capitale de la Nouvelle-Zélande – où nous revoyons des buildings et des voies rapides pour la première fois depuis un mois… Le retour à la civilisation est toujours douloureux.
Le surlendemain, nous visitons Wellington, faisons le ravitaillement et fuyons rapidement pour retrouver un environnement plus naturel. Comme nous avons des produits frais, nous en profitons pour fêter mon anniversaire, avec un jour d’avance, au bord de la plage de Pukerua. Enfin, nous terminons notre route à Waiouru, au pied du volcan Mt Ruapehu (« puits qui explose » en maori).
21 Septembre : C’est mon anniversaire ! Je me réveille en espérant pouvoir fêter ça sur les pistes. Pas de chance, il y a un vent à décorner les bœufs dehors et nos craintes de fermeture de la station de Tukino s’avèrent exactes. Le planning étant serré, nous sommes obligés d’avancer vers la prochaine étape. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, Turoa est elle aussi fermée le jour suivant. Nous sommes inquiets, car demain doit commencer la « Marmot Extreme Freeskiing Competition » à Whakapapa. Si les conditions météo sont les mêmes, celle-ci ne pourra pas avoir lieu. Nous reprenons le volant, en essayant de ne pas trop y penser, pour contourner le volcan et dormir à Ohakune.