Le Tyrol : glace et béton

Le 20 décembre, nous quittons l’Italie pour l’Autriche. Nous arrivons en fin de journée à Sölden, une station encastrée dans la Vallée d’Ötzal. Contrairement au domaine skiable, le village ne voit pas souvent le soleil. Du coup, l’ambiance est vraiment glaciale et l’accueil que nous réservent les autrichiens sur place n’arrange rien. Le 21 décembre, jour le plus court de l’année, il fait – 9°C et la neige est collante. Qu’importe, nous sommes tout excités à l’idée de partir à l’assaut des « Big 3 ». En effet, le domaine skiable compte 3 pics culminants à plus de 3000 m d’altitude, ce qui représente plus de 10 000 m de dénivelé à monter et surtout…à descendre ! Les pistes sont plus larges que des boulevards et sans difficulté technique majeure. Du coup, nous ponctuons cette visite de moments de contemplation de la chaîne des Alpes depuis des plateformes aériennes aménagées sur les sommets.

Arrivés dans la nuit à St Anton, nous ne découvrons que le lendemain cette station mythique. Nous nous attendions à trouver un village dans la plus pure tradition tyrolienne. Mais, depuis quelques années, il semble que les architectes de la station aient opéré un véritable virage à 90°. Ainsi, des bâtiments en verre et béton brut au design moderne ont trouvé leur place entre les chalets peints traditionnels. D’ailleurs, les pistes sont aujourd’hui à l’image de ces constructions : glacées et dures comme du béton ! Ces conditions semblent agacer les habitants de la région. Quant à nous, « nous prenons la montagne comme elle est », trop contents d’être là plutôt qu’enfermés dans un bureau…

Le 23 décembre, c’est le premier jour des vacances scolaires. Les touristes sont arrivés massivement dans la nuit. (Mal) habitués à être seuls sur les pistes et déconnectés du reste du monde, nous sommes un peu surpris de trouver des files d’attente aux remontés mécaniques de Lech et Zürs, deux autres stations à 20 minutes de St Anton. Ici, la neige semble avoir pratiquement déserté les montagnes. De nombreuses pistes sont fermées. Nous faisons donc rapidement le tour des 2 domaines skiables, qui n’ont pas pu être reliés par manque d’or blanc. En début d’après-midi, nous filons sur 500 km, direction la France, pour passer les fêtes en famille !

Nous reprendrons ce prologue européen dès la semaine prochaine dans quelques unes des stations suisses les plus mythiques !

P.S : Amis lecteurs, nous vous souhaitons de bonnes fêtes de Noël et une excellente année 2007 !


Voir tout