Le Japon : mission possible !

Le 22 janvier, après une journée passée dans les trains pour rejoindre la station de Furano, Matthieu et moi attrapons le fou rire en essayant de faire fonctionner les toilettes de notre chambre d’hôtel. On ne l’imagine pas, mais aller dans les « lieux d’aisances » japonais, c’est une sacré aventure ! En effet, la cuvette est dotée d’un petit boîtier sur le côté, avec plein de boutons – écrits en japonais bien entendu… Une fois assis, il faut d’abord régler la température de l’abattant (froid, tiède ou chaud… attention, ça brûle !). Ensuite, un petit tourbillon d’eau se déclenche dont l’unique fonction est de créer un écran sonore pour masquer les bruits. Enfin, une fois qu’on a fait sa petite affaire, il est possible de se faire nettoyer le séant par un jet d’eau suffisamment puissant pour atteindre le plafond ! (Véridique)

C’est un ciel gris et de la poussière de neige dans l’air que nous découvrons lorsque nous ouvrons les rideaux le lendemain. Peu importe, tant qu’il y a de quoi tracer de belles courbes, nous sortons ! La station n’est pas grande, ce qui nous arrange bien, car nous devons attraper un bus et deux trains en fin de journée pour rentrer à Sapporo.

Bien avant l’aube, nous nous rendons à la gare centrale. Aujourd’hui, le programme est simple : train, train et encore train ! Nous devons passer de Sapporo sur Hokkaïdo à Hakuba, au beau milieu de Honshu, l’île principale du Japon. Le trajet nécessite pas moins de 16h30 de voyage avec 6 changements et une course en taxi (gracieusement offerte par un inconnu japonais). C’est fatiguant, mais – contrairement à ce que je croyais – tous ses transferts en train sont réalisables. Du reste, entre deux trains, nous en profitons pour goûter à certaines spécialités gastronomiques locales. Les mets sont toujours très raffinés et la présentation particulièrement soignée, même si c’est toujours délicat de savoir à l’avance ce qu’on commande, parce qu’il nous est impossible de lire. Heureusement, parfois il y a des plats de présentation en plastique pour les illettrés comme nous !

Le 26 janvier, nous partons à l’assaut de Hakuba 47 et Hakuba Goryu, deux stations reliées parmi la dizaine que compte la vallée d’Hakuba. Il fait un temps superbe depuis plusieurs jours dans la région et la qualité de la neige commence à en pâtir. Mais les gens que nous croisons sont adorables et prennent le temps de nous présenter les lieux. Nous apprécions d’autant plus que contrairement à ce qu’on pourrait penser, rares sont les japonais qui parlent anglais.

Les japonais ont un sens de l’accueil bien à eux, discret, empli de respect et avec le souci permanent du bien-être de leurs hôtes. Nous bénéficions une fois de plus de l’hospitalité nippone le lendemain, lorsque Sakiko, notre aubergiste, se démène pour nous emmener à Happo One. Installée dans le Parc National Chubu Sangaku, cette station a accueillie 14 épreuves lors des J.O d’hiver de Nagano, en 1998. Les pistes sont larges et bondées de monde. Comme il a neigé toute la nuit, nous nous frayons quelques runs dans les vastes bandes de forêt qui séparent les pistes, où nous trouvons de la poudreuse jusqu’à mi-cuisse. Quel régal !


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