Plus de 2 000 e-mails, plus de 10 000 coups de téléphone, pour un budget dont le nombre de zéro est tellement important qu’on n’ose même plus les compter… et oui, le rêve a un prix ! Alors, avant de tirer le rideau pour voir ce qui se cache dans les coulisses d’un tour du monde, prenez une bonne bouffée d’air frais, armez vous de patience, et imaginez nous en train de faire le dos rond à chaque fois que quelqu’un nous a dit : « Mais c’est impossible, vous n’y arriverez pas ! ».
Vous êtes prêts ? C’est parti pour une petite visite guidée ! La première étape de la préparation de notre tour du monde nous a permis de plonger dans le rêve absolu : le choix de nos destinations ! Là, tout était permis, nous avons pu laisser aller notre imagination au grè des marées… Notre objectif déclaré étant les stations de ski dans le monde, il a fallu les répertorier (grâce à Internet) et les choisir en fonction de nos envies et d’un trajet logique : cela donne un mélange de domaines skiables inconnus du grand public et de quelques stations mythiques, dont les noms sont entrés dans l’Histoire du ski depuis longtemps (Whistler, Las Lenas, Verbier,…).
Curieusement, plus le temps est passé et plus la question du temps, justement, a commencé à pointer le bout de son nez ! Pour nous, la contrainte était de voir suffisamment de domaines skiables dans chaque hémisphère. Celui du Nord étant tellement plus fourni que celui du Sud, nous avons choisi d’y consacrer 2 hivers complets pour pouvoir l’écumer sérieusement. Cette décision a été très douloureuse à prendre, vous vous en doutez…
L’étape suivante de la préparation a été l’élaboration du budget et – passage obligé pour nous – la recherche du financement, ainsi que la réalisation des démarches administratives (assurances, passeports, vaccins, etc.). Et là, ça s’est corsé très sérieusement ! En effet, obtenir un visa pour les USA, par exemple, relève du parcours du combattant en temps normal. Alors lorsqu’on a dû expliquer – avec le plus grand sérieux – à l’employé d’ambassade que notre objectif n’était pas de nous installer dans le pays, mais seulement de passer de stations en stations pour faire du ski… c’était pas gagné ! Après un long moment de doute, il a fini par céder, l’air sceptique !
Par ailleurs, n’ayant pas trouvé la combinaison magique pour gagner au Loto et n’étant pas non plus les enfants d’un roi du pétrole, notre plus grande difficulté a été de trouver de l’argent, beaucoup d’argent ! Malheureusement, les billets contrairement à la neige, ça ne tombe pas du ciel ! Pour parer à cela, nous avons donc dû subir un entraînement digne des sportifs de haut niveau : course poursuite auprès des sponsors, spéléologie sous la paperasse des demandes de subventions, parcours du combattant et course d’orientation dans les dédales de l’Administration, le tout agrémenté de quelques séances nocturnes de combats au corps à corps avec nos ordinateurs !
Bref, nous n’épiloguerons pas longtemps sur cette (trop) longue étape de notre préparation, mais s’il faut n’en retenir qu’une seule chose, ce sera la suivante : cela exige du temps, de la patience, beaucoup de ruse, une réserve inépuisable d’énergie, et une organisation sans faille…