Nous avons fait le choix dès le début de ne parler de notre projet qu’à une seule personne, notre graphiste Hélène, et pour cause nous avions besoin de ses talents. Mais après tous ces mois de préparation, c’était de plus en plus compliqué de garder notre « bébé » secret. En effet, la traditionnelle question annuelle était incontournable pour Armelle : « Dis moi, tu fais quoi l’année prochaine ? Tu continues tes études ou tu travailles ? ». Quant à Matthieu, justifier sa situation professionnelle inconfortable était devenu délicat. Il a donc fallu en parler à nos proches. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ça n’a pas été aussi simple que ça… et les réactions n’ont pas toujours été à la hauteur de nos attentes ! Dans un sens comme dans l’autre.

L’une des étapes essentielle de la construction de notre « projet » a été l’achat des premiers billets d’avion. Cela peut sembler ridicule d’y consacrer un paragraphe, mais pour nous cela a revêtu un caractère bien particulier. Aussi incroyable que cela puisse paraître, au début nous avons préparé ce projet en espérant que nous irions jusqu’au bout, mais sans croire sérieusement que ça marcherait ! Donc, ce qui aurait dû n’être qu’un « banal » achat de billets d’avion s’est transformé en acte fondateur. Ca y est, nous étions certains de partir, c’était comme d’avoir déjà un pied dans l’avion !

Au moment où nous écrivons ces lignes, nous sommes dans la dernière ligne droite. Celle-ci ressemble à un marathon ou, plus exactement, à une course poursuite avec le temps ! Nous devons réussir à boucler nos bagages sans rien oublier, alors que le matériel offert par nos partenaires principaux n’est pas encore sorti des usines ! Insoluble ou presque… Alors, on extrapole, on réfléchit, on fait des listes interminables, des calculs d’apothicaires, des suppositions, des hypothèses… Bref, on tire des plans sur la comète en attendant de pouvoir vraiment entendre le son des fermetures éclairs de nos sacs. Espérons que nous n’oublierons rien…