Grâce à l’agence Destination Poudreuse, nous avons pu réaliser l’un de nos rêves : faire du ski/snowboard héliporté. Du 14 au 17 Janvier 2006, nous avons dévalé des pentes parsemées de sapins et fraîchement enneigées dans le massif de Kootenay (B.C). Ce domaine skiable est aussi étendu que les vallées de la Maurienne et de la Tarentaise réunies…
6h20 : Les réveils de la cinquantaine de chambres du Kuskanax Lodge, à Nakusp, sonnent en chœur : c’est l’heure du stretching ! Les plus courageux se lèvent pour faire les 30 minutes d’étirements quotidiens. Nous préférons dormir une demi heure de plus.
8h30 : Après un petit déjeuner copieux et le speach d’accueil, le responsable du lodge nous présente un document de 2 pages à signer, devant témoin, attestant que nous ne poursuivrons pas la compagnie d’héliski en cas de pépin… No comment ! Puis nous nous rendons à la base pour assister à un briefing de sécurité.
10h00 : Je ne suis pas très rassurée, car je m’apprête à skier avec un groupe – de plus de 6 personnes, en formation serrée*- ne connaissant rien des dangers inhérents à la pratique du freeride. Je commence à avoir vraiment la trouille lorsqu’après un sommaire exercice de recherche avec un ARVA, l’une des participantes confond l’appareil avec un gri-gri anti-avalanche. Elle glisse à l’oreille de son cher et tendre : « Grâce à cet appareil, nous sommes protégés contre les avalanches ! ». C’est le summum lorsque « naïvement » nous demandons pourquoi tous les participants ne sont pas équipés d’un sac avec une pelle et une sonde. La réponse du guide est immédiate : « Parce qu’en cas d’avalanche, j’appelle l’hélicoptère et qu’en moins de 15 minutes il y a 10 personnes sur les lieux pour faire la recherche des victimes » Nous n’osons pas demander ce qu’il se passerait si, d’aventure, le guide était parmi les victimes … ni même tenter de lui rappeler qu’après 15 minutes enfouie sous la neige, une victime – si elle est encore en vie – voit ses chances de survie se réduire drastiquement.
10h05 : Dans un vacarme de tous les diables, nous nous engouffrons dans « l’oiseau ». Quelques secondes plus tard, nous volons au-dessus d’une vallée couverte de sapins blancs : le décollage était tellement doux que je n’ai rien senti ! Le brouillard est assez épais et j’imagine que le pilote doit connaître les lieux mieux que sa poche, car à peine 3 minutes plus tard, nous sommes arrivés sur les lieux de notre premier run.
12h00 : La poudreuse est tellement douce et profonde que, parfois j’en ai jusqu’à la taille, ce qui constitue un véritable piège en cas de chute ! Cela fait deux heures que nous enchaînons les rotations en nous déplaçant d’un sommet à l’autre en quelques minutes et, comme le reste du groupe, je commence à avoir les cuisses en feu et un petit creux… Tant mieux, c’est l’heure du lunch !
12h30 : C’est reparti ! L’hélico nous dépose, nous descendons en direction du « pick-up, et en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, nous sommes en haut d’un nouveau « run » !
15h30 : Le jour commence à décliner doucement, nous regagnons la base… puis le lodge, pour un bon bain chaud. Vivement demain…
* Il est généralement conseillé de skier avec un groupe de plus de 2 membres, mais de moins de 4, en laissant une bonne distance entre chaque personne : Pour en savoir plus (lien page sécu)
** Pick-up : Point de rencontre avec l’hélico à la fin de chaque « run ».
Pour en savoir plus et faire du ski/snowboard héliporté : www.destinationpoudreuse.com