Priez pour nous !

Le 20 Juin, nous démarrons notre 2ème saison de ski de l’année à El Colorado, malgré un temps nuageux. C’est le tout début de l’hiver ici et la fine couche de neige sur les pistes est dure comme du béton. Il fait tellement froid que lorsque mes yeux pleurent, les larmes gèlent immédiatement sur mes joues…

Le lendemain, nous remettons ça à La Parva. Quelques rayons de soleil percent entre les nuages, mais la neige est toujours aussi dure. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est encore la neige à canon qui est la plus agréable à skier !

Le surlendemain, nous poursuivons à Valle Nevado. La Station est beaucoup plus grande et, cette fois, le Soleil est de sortie. Comme nous sommes à plus de 3000 m d’altitude, c’est crème solaire obligatoire pour tout le monde ! En fin de journée, nous retournons à Santiago, car nous devons passer Vendredi à l’agence de location de la voiture pour retirer le permis nécessaire pour aller en Argentine. Matth se débrouille comme un chef pour conduire, on dirait qu’il connaît les lieux comme sa poche. Il se met très vite à la conduite chilienne : pas d’usage des clignotants, pas de priorité à droite, on s’engage sans regarder s’il y a déjà quelqu’un et on force le passage dès que possible… Pour la nuit, nous avions repéré dans le Guide du Routard un petit hôtel « de charme », à un tarif très raisonnable, tout près du Cerro San Cristobal. Une fois sur place, c’est la désillusion, mais nous sommes trop fatigués pour trouver un autre lieu. La chambre, au mobilier aussi sommaire que le Refugio de Farellones mais au tarif largement plus élevé, est d’une propreté plus que douteuse. Apparemment le locataire précédent était poilu si j’en crois l’état du bac à douche ! Moi qui espérais pouvoir prendre une longue douche chaude, je remets ce petit plaisir à plus tard lorsqu’en ouvrant le robinet d’eau chaude celui-ci me reste dans les mains… Après de longues minutes à jouer au plombier en herbe, je me lance dans une lutte infernale avec les robinets (qui sont d’ailleurs inversés). Il semble en effet qu’il soit possible de n’avoir que de l’eau glaciale ou bouillante à la fois, mais pas tiède. Il faut donc réussir à se savonner et se rincer tout en tournant les boutons : chaud, froid, puis chaud, et à nouveau froid. Si bien qu’à un moment, je ne sais plus où est le chaud, ni le froid ! Quand au lit, je préfère me coucher dans mon duvet tellement les draps semblent louches. Ca nous apprendra à faire confiance à un guide réputé pour ne jamais aller dans les endroits qu’il conseille…

Le 23 Juin, nous commençons la journée en visitant le fameux Cerro San Cristobal. Cette colline était le repère des voyageurs faisant route vers Santiago, c’est pourquoi elle a été dédiée à St Christophe (le patron des voyageurs). Nous montons donc admirer la vue sur la Capitale du Chili et saluer le Saint en question, en espérant qu’il ne nous fera plus le coup de l’hôtel pourri ! En milieu d’après midi, nous quittons Santiago pour Portillo, que nous gagnons après 2h30 de route.

P.S : Depuis notre passage à Farellones, nous répondons aux doux noms de « Mateo » et Armelita. Cela ne va pas sans poser de problème en ce qui me concerne. En effet, « Armelle » était déjà devenu « Eumel » dans la bouche des Nord américains. Ici, c’est pire, puisqu’ils ne comprennent que le « -ita »… Mamou, Papa : mais à quoi pensiez-vous il y a presque 26 ans ?!


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