Le 25 avril, nous entamons une longue route vers le Cap Nord, à la recherche d’un autre « bout du monde ». Entre forêts peuplées de rennes paresseux, fjords vertigineux, lacs et rivières gelés, nous observons la nature qui se réveille lentement… Toutefois, l’hiver n’est pas tout à fait terminé si l’on en croit le mercure du thermomètre, qui descend à mesure que nous montons vers le Nord. La lumière se fait plus blanche et plus rasante au grès de notre progression. Il est tard lorsque nous établissons notre camp dans la voiture. Nous devons néanmoins installer le pare-soleil pour nous protéger de la lumière du jour ! Les nuages et la précocité de notre visite dans la saison ne nous permettent pas d’apprécier le célèbre Soleil de minuit. Mais qu’importe, après 11 heures de route, nous sommes trop épuisés et déjà bien heureux de pouvoir profiter du « Soleil de 23h » !
Le lendemain, nous effectuons la centaine de kilomètres restant avant ledit Cap. Le relief est moins escarpé, les forêts de sapins font place à la toundra, la neige commence tout juste à fondre. De ci de là, quelques maisonnettes rouge de pêcheur bordent la route, suivi de près par des séchoirs à harengs. Moins de 10 bornes avant l’arrivée, un panneau indique que la route n’est accessible qu’en bus de 12h30 à 14H. Après un moment d’hésitation, nous bravons l’interdiction : nous n’avons tout de même pas fait tant de milliers de kilomètres pour faire demi-tour juste devant l’objectif. Un bon quart d’heure plus tard, nous découvrons enfin à quoi ressemble ce « bout du monde ». Mais ça, ça ne se raconte pas. Il faut le voir pour savoir…
Finalement, cette phrase d’un vieux sage nous revient en mémoire : « L’important n’est pas tant l’objectif du voyage, que le voyage en lui-même… ». Amen.