Le 7 Septembre, nous longeons le lac Wanaka pendant un bon moment. Puis nous quittons définitivement cette région pour un mini road trip sur la côte Ouest de l’île. Comme l’eau des cascades et des rivières bleues de glace, nous filons vers la Mer de Tasmanie. Au fur et à mesure de notre progression, les sapins laissent place aux fougères géantes et à une végétation subtropicale luxuriante. Les tableaux impressionnistes d’il y a 2 jours ont été troqués contre ceux de Gauguin. Désormais, ce sont des plages de sable doré ou de galets qui s’exposent : Haast beach, Ship Creek Beach, Knights Point.
En Nouvelle-Zélande, le spectacle de la nature n’est jamais loin. Tout juste après avoir quitté une plage, nous nous engouffrons dans une jungle épaisse. Quinze minutes plus tard, nous nous retrouvons au pied de Fox Glacier ! Celui-ci, comme la plupart des glaciers de l’île, descend au rythme trépidant d’un mètre par jour ! Au gré de ses mouvements, la langue de glace fait craquer les falaises qui l’encadrent. « Fox » est donc recouvert d’une sorte de pellicule grise, constituée par les nombreux éboulis de roche. Malgré sa « saleté », nous sommes ébahis de trouver de la glace à un tel endroit.
Le lendemain matin, nous rendons visite à Franz Joseph, du nom de l’empereur austro-hongrois, à une demi-heure de Fox. Là encore, le pied du glacier se trouve au bout d’une forêt subtropicale. La glace est plus « propre » et la brume de la veille s’est levée. Du coup, un véritable ballet d’hélicoptères, chargés de touristes, se déroule au-dessus de nos têtes. De là haut, la vue est sans doute fabuleuse, mais pour nous qui sommes restés à terre, la nuisance sonore est une véritable agression… Nous prenons la poudre d’escampette vers Hokitika. Cette ville touristique abrite un nombre important de supermarchés de pierres de jade et de sculptures d’emblèmes maoris sur os. Peu adeptes de babioles, nous ne nous éternisons pas. Notre périple le long de la côte ouest prend fin quelques kilomètres après Hokitika lorsque nous opérons un retour vers l’intérieur des terres, pour atteindre notre prochaine étape : Arthur’s Pass. Une demie douzaine de skifields* ont élu domicile non loin de ce col bien connu des adeptes de freeride.
* Skifield : Sorte de station de ski tenue par un club privé.