De la neige a la mousse

Après le Japon et Chypre où nous avons croulé sous la neige, nous espérons bien que la malédiction qui s’est abattue sur les montagnes européennes en début de saison a pris fin…

Le 24 février aux aurores, nous attrapons à la gare d’Annecy Béa Frison – photographe professionnelle – qui va nous accompagner quelques jours (www.solenoctis.com). Puis, nous traversons la Suisse et l’Autriche afin d’arriver en Allemagne, à Garmisch-Partenkirchen. Dominée par le massif du Wetterstein, l’une des plus impressionnantes chaînes de montagnes des Alpes septentrionales, cette station est au cœur de la région de Werdenfels. Elle se trouve aussi au pied du Zugspitze (2962 m), le plus haut sommet allemand. Cette situation exceptionnelle explique pourquoi le village s’est d’abord imposé comme l’une des premières stations climatiques en Europe, avant de devenir une station de ski renommée.

A l’arrivée, Jutta, une guide touristique, nous attend pour une visite commentée des lieux. Garmisch-Partenkirchen est considérée comme la « métropole du ski » en Allemagne. Pour autant, elle a conservé son caractère authentique et une taille humaine. Des églises règnent au-dessus d’un enchevêtrement de rues et ruelles, toutes bordées de maisons bourgeoises dans la plus pure tradition bavaroise. Leurs façades sont décorées avec des fresques en relation avec le nom de famille ou la profession des habitants.

Le lendemain, malgré la grisaille persistante, nous partons explorer « Classic », le domaine skiable le plus proche. La couche de neige est mince, mais c’est suffisant pour s’amuser, notamment sur la piste « Kandahar ». Celle-ci a accueillie les épreuves de la Coupe du monde de ski alpin la veille et a donc fait l’objet d’attentions particulières. Pour assurer le bon déroulement des courses, l’organisation a été contrainte de faire apporter de la neige de différentes stations allemandes et autrichienne par camion !

Le matin suivant, un épais brouillard couvre les montagnes. Il paraît qu’il a neigé pendant la nuit, alors nous nous hâtons de monter sur le glacier du Zugspitze, grâce un train à crémaillère. A l’arrivée, on ne voit rien et le vent souffle, mais nous avons le plaisir de rider dans une neige toute fraîche ! En fin de journée, après un détour par Mittenwald (la Grave allemande), fermée par manque de neige, nous retrouvons Clemens, un ami d’enfance, à Munich. Histoire de mettre tout de suite dans le bain, il nous entraîne dans une taverne pour déguster une spécialité locale : de la bière ! Après tout, une petite mousse, ça fait toujours du bien !


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