Le 18 avril, nous nous levons aux premières heures du jour pour embrasser une dernière fois nos hôtes et prendre la route du retour. 1ère étape : 17 heures de conduite, du soleil et des palmiers californiens aux routes glacées par d’intenses chutes de neige dans le Colorado, en passant par Las Vegas (Nevada), les canyons désertiques de l’Arizona, et les merveilles géologiques de l’Utah. Nous parcourons plus de 1 650 km, entrecoupés de seulement 4 arrêts aux stands. Cette traversée de 5 Etats en un si court espace-temps ressemble un peu à une course contre le temps. Course dans laquelle l’horloge joue en notre défaveur, puisque nous perdons soixante minutes en croisant la ligne de passage à l’heure des « Rocky Mountains », entre le Nevada et l’Arizona. Je ressens une étrange sensation à chaque fois que j’aperçois un endroit familier qu’il nous a fallut plusieurs jours à visiter… J’ai comme l’impression de faire un voyage dans le temps !
Après une pause sur une aire d’autoroute à une centaine de kilomètres à l’Est de Denver (CO), entre 1h45 et 6h du matin, c’est reparti ! Matth prend le premier le volant pour continuer ce marathon à travers la campagne américaine. Je le relaye en tentant de ne pas céder à la tentation des bras de Morphée pendant 4 heures. La route est très monotone depuis que nous avons quitté le Colorado. Des champs, un patelin (qu’on ne distingue que grâce à une rangée de fast foods !), à nouveau des champs, puis encore des fast foods,… Nous roulons à travers ces alignements invariables sur toute la largeur du Nebraska et de l’Iowa, avec pour seul objectif : Chicago. Pas très palpitant.
Dans la matinée du 20 avril, nous relions Chicago (Illinois) à Detroit (Michigan). A l’heure du déjeuner, nous passons la frontière USA/Canada à Windsor et filons en direction des chutes du Niagara. Il y a 5 mois, nous nous étions promis de revenir admirer les chutes au Printemps. Cette fois, le soleil est de la partie… et les touristes aussi ! Le paysage est plus vert, l’atmosphère plus chaleureuse et l’eau plus abondante – du fait de la fonte des neiges – mais l’ensemble n’est pas aussi féerique que sous la glace. Cela dit, ça vaut le coup d’être vu au moins deux fois ! En fin d’après midi, nous attaquons la dernière ligne droite vers Montréal, où nous arrivons tard dans la nuit.