Le 30 juillet, nous nous rendons à Selwyn Snowfield, dans le nord des Australian Alps, avec l’espoir de retrouver la neige. A l’arrivée, il n’y a que quelques petits centimètres d’or blanc sur le sol, mais nous nous en réjouissons amplement. Le lendemain, notre objectif est Perisher Blue, dans le Parc National de Kosciuszko. L’accès à la station est contrôlé par les autorités du Parc qui imposent d’avoir des chaînes pour y entrer, même lorsque la route est parfaitement sèche. Ce matin, le ciel est bas et, par endroits, le chemin est couvert par un demi-centimètre de neige mouillée. Nous avons l’habitude de conduire sur des voies enneigées et devoir mettre des chaînes dans de pareilles conditions nous semble être une blague de mauvais goût. Cela dit, à voir les mines désemparées des australiens qui nous entourent – certains n’ont jamais vu de chaînes de leur vie, nous comprenons que cette précaution soit une nécessité pour eux. Quoiqu’il en soit, aucune exception n’est faite et c’est chaussé de tongues que Matthieu s’exécute en quelques minutes, devant les yeux médusés des aussies* !
Perisher Blue est le plus grand domaine skiable d’Australie depuis que les stations de Mount Perisher, Blue Cow, Guthega et Smiggin Holes ont fusionné en 1995. On y trouve une centaine de pistes sur 355 m de dénivelé. Autant dire qu’on ne risque pas de s’y perdre. Mais skier sur ces collines couvertes d’eucalyptus et de rochers en granit est tout à fait exotique ! Dès notre arrivée, nous entamons l’exploration de cette station. Après quelques pistes, nous tombons nez à nez avec Ben, un français venu s’expatrier en Australie pour un an. Nous prolongeons cette sympathique rencontre plus tard dans la soirée.
Le 1 Août, le soleil est de retour. Afin de profiter pleinement de ce vaste lieu, nous prenons le « skitube » pour nous rendre le plus rapidement possible à l’autre bout du domaine skiable. C’est une drôle de sensation que de s’engouffrer dans une véritable rame de métro pour aller skier ! Même l’odeur est similaire à celle qu’on peut sentir à Paris…
Le lendemain, nous empruntons un autre mode de transport original pour nous rendre à Charlotte Pass : le snowcat ! ** Cette station chargée d’histoire – c’est la première qui a vu le jour en Australie -est un tout petit cocon enfoui au fond de la Perisher Valley, loin de tout. Seuls quelques privilégiés peuvent s’y réfugier, puisqu’elle ne peut contenir que 600 personnes maximum, personnels inclus ! Rider sur ce domaine skiable en forme de cirque est donc une expérience assez exclusive, dont nous nous délectons : personne sur les pistes, encore moins aux remontées mécaniques et une faune tout à fait sympathique qui vous grimpe le long des jambes en espérant trouver quelque chose à grignoter…
Le 3 Août, nous visitons Thredbo, qui est la station qui a le dénivelé le plus important de tout le pays, avec pas moins de 672 mètres ! En fin de journée, sur le chemin du retour vers notre hôtel, nous apercevons l’un des emblèmes national australien : des kangourous ! Ces bestioles sont assez taquines, car lorsqu’on s’arrête pour les observer, elles se redressent, puis s’immobilisent totalement. Mais à partir du moment où on sort l’appareil-photo, les coquines se cachent derrière un fourré…
* Aussies : Nom que se donnent les Australiens pour parler d’eux.
** Snowcat : Sorte de dameuse équipée d’une cabine pour transporter une dizaine de personnes.