Vive le Colorado et ses 300 jours de beau temps par an ! Le 27 Février 2006, nous visitons Crested Butte, où la neige sur les pistes a tellement été attaquée par le soleil et le froid qu’elle s’est transformée en carrelage ! Du coup, nous mettons de côté nos envies d’itinéraires hors piste pleins de poudreuse et nous nous rabattons sur le pipe, où j’ai le droit à une leçon magistrale sur la trajectoire idéale à adopter… J’avais déjà lu quelque part que pour éviter les ennuis avec son petit ami, il valait mieux ne pas lui demander de vous apprendre à rider. Après coup, je confirme, il vaut mieux éviter !
Le lendemain, la température extérieure est de 15°C ! Heureusement, nous n’avons pas prévu de rider, puisque nous devons nous rendre à Telluride à plusieurs heures de route vers le Sud Ouest. J’attends avec impatience d’aller dans cette station depuis que j’ai lu un article qui y était consacré dans un magasine (juste avant notre départ). Sur le chemin, nous passons dans un superbe canyon où la terre est d’une couleur rouge intense assez surprenante.
Telluride est comme je l’imaginais : c’est une ancienne ville minière très bien conservée, pleine de cachet et d’authenticité. Par contre, le domaine skiable a lui aussi souffert de la chaleur et nous ne pouvons malheureusement pas en profiter autant qu’il se doit. Tant pis, nous profitons – au moins ! – des nombreux points de vue sur la nature sauvage des alentours.
Le 02 Mars, nous quittons Telluride (où je reviendrai, c’est sûr !) pour Durango Mountain, la dernière station que nous devons visiter au Colorado. Arrivés à la station, nous déprimons un peu en voyant l’état du domaine skiable : la neige s’est transformée en soupe… Qu’à cela ne tienne, le Parc National de Mesa Verde n’est qu’à quelques kilomètres de là ! Du coup, nous troquons nos tenues de ski contre la parfaite panoplie du touriste : lunettes de soleil, appareil photo en bandoulière, et baskets !
Le parc, célèbre pour ses maisons troglodytes à flanc de falaise, est aussi un sanctuaire pour les animaux qui y sont totalement protégés. Alors que nous finissons notre balade et que le ciel semble s’enflammer à l’horizon, pas moins de 5 cerfs et biches nous passent sous le nez très calmement…
Le lendemain, nous parcourons les 400 kilomètres qui nous séparent de Taos Ski Valley, au Nouveau Mexique. Cette station a la particularité d’être interdite aux snowboarders (il y en a 4 comme cela aux Etats-Unis), ce qui met Matthieu un peu en rogne. Du coup, le 04 Mars, je pars seule visiter le domaine skiable, où la neige est en voie de disparition à cause du soleil… En fin d’après midi, nous avons rendez-vous à l’aéroport d’Albuquerque (à 2h30 de route vers le Sud – prononcer « Al-bou-quer-ki »), où nous devons retrouver Johanne (photographe de talent), fraîchement arrivée de Paris après 13 heures de vol et qui va passer le mois en notre compagnie. Nous attendons « Jo » (pour les intimes) comme on attend le Père Noël, car nous savons qu’elle vient les bagages chargés de chocolat ! Bon, elle a aussi apporté quelques courriers tout à fait palpitants (avis d’imposition fiscale,…) : et, oui, c’est la dure réalité de la vie !
