Arrivés à Portillo le 23 juin en fin d’après midi, nous sommes reçus comme des rois dans l’unique hôtel de la station – bien connu de Matthieu à cause de sa couleur jaune poussin, facilement reconnaissable dans les magazines. Une fois dans notre chambre, le souvenir de la douche d’hier est encore très frais. Je me précipite alors pour faire couler un bon bain chaud. Puis, je quitte la salle de bain une demi-seconde (à peine plus !), et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous nous retrouvons les pieds dans l’eau… Décidément, je suis maudite !
Le lendemain, il neige tellement qu’on ne voit plus les montagnes alentours, ni la masse sombre du lac Inca au pied de la station. Après un petit déjeuner copieux, nous nous régalons de cette neige fraîche qui ne cesse de tomber, même si parfois la sous couche gelée est encore bien présente. A midi, par le plus grand des hasards, nous tombons nez à nez avec Henry, un américain vivant en France, que nous avons rencontré il y a 8 mois à Grenoble à l’occasion de la première présentation d’un DVD sur la sécurité en montagne, réalisé par le CRDP. Le monde serait-il si petit… ?
Vers 18h, nous devons faire un choix : nous avons prévu de passer la frontière avec l’Argentine demain matin, mais les prévisions indiquent que le col qui permet d’y accéder risque d’être fermé à cause des chutes de neige. L’idée de se faire coincer sur la route n’est pas très engageante, mais nous n’avons pas spécialement envie non plus de prendre du retard sur notre planning assez chargé. En même temps, la perspective de rester une nuit de plus dans ce havre de paix et de skier dans de la neige fraîche est tentante. Finalement, nous cédons à la tentation !
Après un dîner gastronomique, un bain chaud et une nuit de sommeil dans des lits ultra confortables (Saint Christophe a dû entendre nos prières…), nous découvrons avec bonheur en ouvrant les rideaux que le soleil est de retour et qu’une vingtaine de centimètres de neige a recouvert le domaine skiable. Nous ne traînons pas pour nous préparer et filons à l’assaut de la poudreuse ! Scintillante, douce, et vierge, la neige de Portillo a tout pour plaire. Sous le charme, nous en profitons 5 heures d’affilée. Nous enchaînons les runs rapidement, grâce à des remontées mécaniques appelées « Roca Jack » et « Condor ». Elles ressemblent à des téléskis pour 4 ou 5 personnes, mais donnent l’impression de faire du ski nautique ! Bref, les sensations sont garanties à la montée comme à la descente !
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